lundi 21 mai 2012

Carlton - Acte II : «viol en réunion»

Dominique Strauss-Kahn, le 6 mai 2012 près de son bureau de vote de Sarcelles.

Les faits supposés se seraient déroulés à Washington en décembre 2010 lors d'une soirée à laquelle participait Dominique Strauss-Kahn.

Dans le cadre de l'affaire dite du Carlton, le parquet de Lille a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête préliminaire sur des faits «susceptibles d'être qualifiés de viol en réunion» qui se seraient déroulés lors d'une soirée à Washington entre le 15 et le 18 décembre 2010. Le parquet précise avoir ordonné une enquête, «conformément à l'usage», qu'il a confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire de Lille.
D'après la déposition de deux prostituées belges recueillie par les juges d'instruction, Dominique Strauss-Kahn, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), aurait forcé une jeune femme - qui n'a toutefois pas porté plainte - à un rapport sexuel avec l'aide d'amis. Selon le quotidien Libération qui avait publié un extrait des témoignages d'Aurélie D. et de Marie-Anne S., 26 et 25 ans, DSK aurait «utilisé la force» lors d'un rapport. «Je n'ai pas hurlé mais j'ai clairement dit à haute voix que je ne voulais pas», avait déclaré Marie-Anne S. lors de son interrogatoire. L'autre escort-girl belge a par la suite affirmé au contraire que sa collègue n'avait pas «vraiment et clairement dit non».
L'un des avocats de Dominique Strauss-Kahn, Me Richard Malka, dénonce lundi un «acharnement invraisemblable» contre son client. «Je ne connais pas l'usage consistant à ouvrir des enquêtes préliminaires pour viol en réunion, alors que la personne concernée, qui a été longuement entendue, n'a pas déposé plainte pour viol», a-t-il réagi.
Dominique Strauss-Kahn avait déjà mis en examen le 26 mars dernier pour «proxénétisme aggravé en bande organisée» dans l'affaire du Carlton. Trois autres personnes ont été inculpées dans cette affaire: Jean-Christophe Lagarde, commissaire, ancien chef de la sûreté à Lille, soupçonné d'avoir participé à la mise en relation de prostituées, mis en examen en octobre dernier, David Roquet, ancien cadre d'Eiffage, soupçonné d'avoir réglé les dépenses des parties fines et Fabrice Paszkowski, le «facilitateur» qui échangeait des SMS avec DSK».

(c) figaro

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